Les défis à relever
Les dynamiques de développement constatées cette dernière décennie, l’urgence des transitions à mener, la prise en compte des évolutions réglementaires exigent un nouveau projet pour l’agglomération lyonnaise. La réflexion sur le futur Scot s’organisera autour de 4 grands défis complémentaires, qui se nourriront mutuellement pour bâtir un territoire.
Une agglomération accueillante, solidaire, favorable à la qualité de vie
La question de l’équilibre et de la qualité du développement à venir est au coeur de cette thématique.
Pour apporter des réponses pertinentes, il s’agira de préciser le niveau de croissance démographique de l’agglomération lyonnaise souhaité dans les 20 prochaines années. Les équilibres territoriaux actuels, pourront être réinterrogés compte tenu des pressions exercées sur les ressources (eau, sols), des capacités d’accueil, des réseaux, de la qualité urbaine…
Avec en ligne de mire la recherche d’une plus grande solidarité territoriale et d’une mixité sociale renforcée.
Le défi du logement et de l’inclusion devra conduire à garantir une offre résidentielle diversifiée, de qualité et accessible, notamment pour certains publics (quartiers et populations en situation de fragilités, familles, personnes âgées, étudiants…).
Ce défi induit de nombreuses questions dans un contexte de sobriété foncière :
- Comment favoriser un urbanisme plus durable et plus qualitatif (insertion urbaine et environnementale des constructions, qualité des logements et des espaces publics, densité acceptable, usage de matériaux issus du recyclage/réemploi etc.) ?
- Comment faciliter l’accès pour tous, et notamment pour les plus modestes, aux pôles d’emplois, aux équipements (sport, culture, université, loisirs), aux services et commerces, aux grands et petits espaces de nature ?
Une agglomération résiliente et sobre de ses ressources
L’accélération des changements climatiques et ses effets sur le vivant constituent une donnée majeure pour aborder le projet de territoire de l’agglomération lyonnaise.
Les enjeux environnementaux et le contexte réglementaire (Loi climat et résilience/Zéro Artificialisation Nette) invitent à une réduction de l’empreinte écologique des activités humaines par la recherche d’une sobriété foncière et la préservation des sols et des milieux naturels dans
l’aménagement du territoire.
Pour relever ce défi, de nombreux leviers seront à explorer :
- Le dimensionnement et la localisation du développement en tenant compte du capital et des ressources naturelles du territoire : eau, air, sols, biodiversité, paysages…
- Le soutien à apporter aux énergies décarbonées
Les actions en faveur d’un changement de modèle agricole (diversification des exploitations, renouvellement des exploitants, circuits courts, agriculture raisonnée/bio…) pour assurer à tous l’accès à une alimentation de qualité - La sobriété foncière et les nouvelles « trames » à préserver : brune (sols), noire (biodiversité nocturne) et turquoise (biodiversité entre terre et eau)
- Les solutions émergentes pour réduire les risques naturels, l’impact sur l’environnement et l’empreinte carbone des aménagements urbains (exemples des solutions fondées sur la nature)
- Les formes urbaines et aménagements urbains les plus pertinents pour réduire et faciliter l’adaptation de tous aux changements climatiques
- Comment favoriser un urbanisme plus durable et plus qualitatif (insertion urbaine et environnementale des constructions, qualité des logements et des espaces publics, densité acceptable, usage de matériaux issus du recyclage/réemploi etc.) ?
- Comment faciliter l’accès pour tous, et notamment pour les plus modestes, aux pôles d’emplois, aux équipements (sport, culture, université, loisirs), aux services et commerces, aux grands et petits espaces de nature ?
Une agglomération accessible et apaisée, aux mobilités décarbonées
La forte contribution du secteur des transports (et du numérique) dans les consommations énergétiques,
les émissions polluantes et de gaz à effet de serre interpelle directement les défis environnementaux, sociaux
et de santé publique. Le développement de l’agglomération lyonnaise doit s’accompagner d’un développement d’offres de mobilité alternatives et décarbonées, pour garantir un accès à la Ville pour tous et éviter une mobilité « à deux vitesses ».
Dans ce contexte, le futur projet de territoire devra répondre aux questions suivantes :
- Quel développement du réseau de transports collectifs structurants pour répondre à la demande et accompagner le développement du territoire ?
- Quelle politique de développement, d’optimisation et/ou d’apaisement des infrastructures routières ?
- Quels potentiels représentent-elles pour l’offre de nouveaux services de mobilité (covoiturage, lignes express de transports collectifs, vélos) ?
- Quels leviers pour favoriser le report modal des flux de marchandises en plein essor (logistique massifiée et logistique urbaine/du dernier kilomètre) ?
- Comment mieux articuler développement urbain et offres de mobilité et quels aménagements dans les quartiers de gare (notamment en dehors de Lyon) ?
Une agglomération productive à l’économie responsable
Pôle économique d’envergure européenne, l’agglomération lyonnaise doit relever des défis majeurs : répondre aux besoins d’accueil économique tout en s’engageant dans une démarche de sobriété foncière et de rééquilibrage territorial, au bénéfice de l’agglomération lyonnaise, de ses bassins de vie et des territoires voisins.
Cette perspective de desserrement économique doit s’accompagner d’une réflexion sur les attentes et les potentiels de l’ensemble des secteurs d’activités, qu’il s’agisse d’activités productives, de logistique,
de commerce, de tertiaire ou de tourisme, en privilégiant ceux qui participent à la relocalisation et à la décarbonation de l’économie, à l’économie circulaire ou encore à la bioéconomie.
Les questions que le futur Scot devra traiter et territorialiser porteront sur :
- Les filières stratégiques à soutenir et développer dans la perspective des changements climatiques et des tensions sur les ressources (matériaux, énergie, eau…)
- L’amélioration de l’accessibilité aux principales zones d’emplois
- Les nouvelles offres d’accueil économique à développer ou à préserver, notamment au cœur de la Ville (ateliers de production, fablabs, tiers lieux…)
- Les potentiels et leviers pour favoriser le renouvellement et l’optimisation des zones d’activités économiques existantes
- L’avenir des zones commerciales périphériques de l’agglomération et notamment les leviers pour accompagner leur transformation vers plus de mixité et de qualité
- Le soutien aux centralités commerciales (coeur de ville et/ou de village) et le maintien de commerces physiques, dans un contexte d’essor important du commerce sur internet
- Un projet logistique abordant l’ensemble de la chaîne de valeur : de la grande logistique massifiée, à la logistique urbaine du dernier km capable de limiter l’impact carbone et de favoriser le report modal, notamment pour les marchandises