Le Projet d’Aménagement Stratégique
De nouveaux équilibres territoriaux
L’agglomération lyonnaise entend confirmer son dynamisme, rester accueillante pour tous et ouverte sur le monde. Mais la logique de concentration des richesses, des emplois, des compétences sur quelques territoires ne peut perdurer. Un rééquilibrage est nécessaire, au sein même de l’agglomération lyonnaise, mais également avec les territoires voisins.
Davantage qu’un modèle métropolisé et de compétition territoriale, un co-développement et des coopérations étroites avec les territoires voisins doivent être priorisés.
Cela suppose un rééquilibrage de l’activité économique, de l’offre d’enseignement supérieur et le développement d’activités diversifiées davantage tournées vers les besoins des habitants et entreprises du territoire. Ce rééquilibrage permettra de préserver une agglomération « à taille humaine » avec une croissance démographique plus maîtrisée par rapport à la dernière décennie. C’est une condition nécessaire pour garantir des conditions d’accueil satisfaisantes, limiter les inégalités et la dégradation des ressources.
Une adaptation du développement aux ressources
Le modèle de développement de l’agglomération lyonnaise doit s’adapter à la raréfaction des ressources que sont l’eau, les sols, l’énergie, les matériaux…Cela passe, bien sûr, par plus de sobriété, mais aussi par une économie relocalisée et une évolution des modes de construction, de production, de consommation. Les sols, l’eau, les écosystèmes doivent être protégés et considérés comme des biens communs indispensables à la vie humaine. Pour respecter la trajectoire « zéro artificialisation nette » fixée par la loi Climat et Résilience à horizon 2050, le projet prévoit d’ici 2031 de consommer moitié moins d’espaces naturels et agricoles que la décennie précédente.
Un territoire vivable et désirable
Le projet vise un territoire, qui sache réconcilier qualité du cadre de vie et confort de vie des habitants. Les implications en sont multiples dans les choix d’aménager le territoire.
L’amélioration du cadre de vie et la résilience face aux effets du changement climatique (canicules, sécheresse, évènements pluvieux intenses) nécessitent une renaturation et une végétalisation massive des espaces publics et privés, l’apaisement des voiries pour la réduction de la pollution et du bruit.
L’amélioration du confort de vie passe par une « ville des proximités » qui rapproche activités, équipements et services, logements, commerces en favorisant la pratique de la marche et du vélo. Ces exigences mettent au premier plan le développement de solutions de mobilité décarbonées qui passe par la consolidation de réseaux de transports collectifs et cyclables fortement maillés.